samedi 18 mars 2023

 Sortie patrimoine littéraire à Nimes le 14 mars 2023


Dans le cadre des sorties liées au patrimoine littéraire, il a été décidé d'aller à Nimes pour rencontrer un relieur et voir des expositions au Carré d'Art.

Le matin nous sommes donc allés chez le relieur Deschamp qui nous a expliqué le détail de son travail.

Il a commencé par nous montrer que des documents épars pouvent être passés dans une machine qui y fait des trous dans lesquels sont ensuite passés des fils pour les coudre et donc les  assembler.

Ces documents attachés ou les livres à relier sont ensuite mesurés et du cuir ou de la toile sont coupés à cette dimension avec une machine type massicot. On met ensuite le livre sur le cuir en le faisant légèrement dépasser pour le rabattre de chaque côté tout en formant le dos de la future reliure.

L'ensemble est collé sous presse.

La dernière étape consiste à décorer le dos du livre avec des dorures réalisées à partir de feuilles d'or. Les lettres ou les motifs sont chauffés et la décoration est faite en appuyant le motif ou la lettre sur la feuille d'or, elle-même mise sur la couverture ou le dos du livre.

Le relieur a été très accueillant et nous le remercions de nous avoir consacré ce moment.

 

L'après-midi nous avons visité deux expositions au Carré d'Art organisées par les bibliothèques.

Tout d'abord l'exposition "Quand le geste devient paysage", gravures de l'artiste Christiane Vielle. Les gravures de cette artiste sont en aquatinte ce qui signifie essentiellement qu'elles sont réalisées en creux. Du métal est recouvert d'une couche de résine qui est ensuite creusée par l'artiste pour réaliser le dessin. Le creux ainsi formé est rempli d'encre pour réaliser la gravure. L'artiste dont les oeuvres sont non figuratives,  exploite essentiellement le noir, la couleur n'étant utilisée qu'exceptionnellement.

La deuxième exposition concerne l'enigme enfin résolue des trous figurants sur le fronton la Maison Carrée. Partant de l'idée qu'il s'agissait de trous laissés par le scellement de lettres en bronze disparues, Jean François Séguier, Nimois du XVIII° siècle, relève les trous et propose un texte qui sera confirmé à notre époque. Il révèle que le monument était dédié aux petits fils de l'empereur Auguste.

La personne qui a fait les deux visites a été particulièrement accueillante et a donné toute les explications qui ont pu lui être demandées. 

 

Cette journée a été riche en enseignement car abordant des sujets que peu connaissent vraiment. D'ailleurs pour rédiger la partie de ce compte rendu sur la reliure il a été demandé de l'aide à Eliane Isaac qui elle-même a été relieuse.